Développer sa créativité
J’ai testé « 10 exercices pour développer sa créativité » du blog de Stella Nedelcheva « s’élever par l’art »
Je profite de cette période de confinement pour enfin ! prendre du temps pour moi et vous parler d’une expérience que j’ai faite récemment avec l’aide de mon amie Stella Nedelcheva du blog s’élever par l’art, qui s’est intéressée à la créativité et aux moyens de la développer afin d’exploiter pleinement ce potentiel présent en chacun de nous !
Comment ? Avec quelques activités simples mais efficaces, Stella nous ouvre la porte de ce que l’on appelle communément notre cerveau droit et laisse parler ce qu’elle appelle « la pensée magique » !!!
Afin de ne pas paraphraser inutilement le travail de Stella et n’apporter au final que peu de choses nouvelles à vous, lecteurs, j’ai choisi de vous parler de son travail sous divers éclairages afin que nous puissions apprendre à tirer le meilleur de ces exercices et en mesurer toute la puissance malgré leur apparente simplicité :
« Si claire est l’eau de ces bassins, qu’il faut se pencher longtemps au-dessus pour en comprendre la profondeur. »
La Bruyère, Les caractères
Alors, à vos feuilles, ciseaux, colle, crayons et autres, n’hésitez plus et suivez-moi dans cette expérience créative !
Créer de nouvelles connexions cérébrales
Dans les trois premiers exercices que j’ai choisi de traiter ensemble, Stella nous conseille deux idées pour développer notre créativité :
- Créer deux banques visuelles d’idées géniales, l’une constituée d’images à récolter au gré de nos lectures et feuilletages divers, l’autre de mots, de phrases, eux aussi trouvés dans divers magazines
- Créer un journal créatif ou mind-mapping en anglais.
Les banques d’images
Ces réserves d’idées faciles à constituer, de manière amusante et presque enfantine, vont permettre à notre imaginaire de se nourrir en amont.
Grâce à ces ersatz de photo-langage, on va permettre aux zones postérieures de notre cerveau (qui traitent les processus visuels et spatiaux) d’échapper au contrôle de notre cortex frontal et ainsi obtenir une fluidité mentale favorable au processus créatif.
Car notre cerveau fonctionne de deux manières différentes et opposées : en mode mental automatique ou en mode mental adaptatif.
De manière générale, notre cerveau fonctionne en mode automatique pour être efficace , c’est celui adapté aux activités routinières, simples ou connues !
Hélas la contrepartie de cette efficacité dans la vie de tous les jours est une pensée routinière, simplificatrice et conformiste, reposant sur des représentations mentales figées, l’expérience acquise et l’application des règles sociales.
Le mode automatique filtre les informations qui lui parviennent et rejette sans ménagement les idées nouvelles et originales, ce qui nous pose un sérieux problème lorsque nous voulons être créatifs !
Voilà pourquoi, nourrir notre cortex de représentations visuelles nouvelles que l’on pourra tour à tour associer, combiner et intervertir à loisir est un bon moyen de provoquer cet instinct créatif qui sommeille en nous.
Le Mind-Mappinq ou journal créatif
Une autre très bonne idée c’est la création d’un journal créatif appelée aussi « mind mapping » par les anglo-saxons ou carte cognitive, carte mentale, carte des idées.
Par un schéma fait d’images collées, de dessin ou de tout autre élément graphique et visuel, on peut suivre le fonctionnement de la pensée, son cheminement et parvenir ainsi à générer de nouvelles idées.
Basculer en mode adaptatif
Dans les trois exercices 4 – 5 et 6, à l’aide d’exercices graphiques qu’elle va complexifier graduellement, Stella va nous aider à passer du mode automatique au mode adaptatif !
Le lâcher-prise
En effet, si notre mode automatique est redoutablement efficace et rapide en temps normal, il ne nous est d’aucune utilité devant la page blanche !
Essayer de se forcer à créer devant une page blanche génère souvent du stress, comme si l’on appuyait à la fois sur le frein et l’accélérateur de son véhicule !
Ainsi, pour le forcer à passer la main et basculer en mode mental adaptatif, Stella nous propose de suivre une procédure destinée à amorcer ce processus tout en désamorçant le stress de l’inconnu généré par la page blanche et éviter l’auto-censure. CQFD !!!
L’art de l’Hirameki
L’Hirameki (« éclair », « lueur » en japonais) est une technique artistique révolutionnaire, mis au goût du jour par deux artistes allemands Peng et Hu, et qui consiste à dessiner librement à partir de formes aléatoires.
Il suffit de regarder chaque tâche et de la transformer en quelque chose d’autre ! Un simple éclat de peinture peut devenir un chien un personnage ou même un dragon ! Chaque tache inspire un griffonnage ou une image unique. C’est un excellent moyen pour débloquer l’imaginaire et vaincre l’angoisse de la page blanche !
Le vagabondage mental
Laisser errer notre esprit est essentiel pour redécouvrir son imaginaire :
“L’imagination est plus importante que la connaissance.”
Albert Einstein
Le « rêve éveillé », ou le « vagabondage mental », est d’une grande fécondité pour la production d’idées créatives. Einstein lui-même était parti d’un rêve éveillé comme point de départ de sa si célèbre « théorie de la relativité » !
Dans ce 6ème exercice, Stella nous demande de « gribouiller » sans réfléchir, mixant habilement Hirameki, lâcher-prise et vagabondage mental.
Se reconnecter à notre enfant intérieur
Dans les 4 derniers exercices de son guide et pour conclure, Stella nous rappelle que pour devenir créatif, il faut sortir des sentiers battus, apprendre à réinventer le monde qui nous entoure mais aussi s’accorder un temps de maturation, penser à autre chose et surtout RESPIRER !!!
Méditation en pleine conscience
Les chercheurs ont observé de bons résultats anti-stress avec la peinture et le dessin (côté art-thérapie) et avec les exercices de respiration (côté méditation en pleine conscience)
Sachant que le stress est aussi toxique pour notre créativité que pour notre santé, essayer de le diminuer voire de le supprimer pour retrouver son imaginaire est une bonne idée !
Pour exemple, les recherches de Stanislav Grof, psychiatre Tchèque, pionnier dans la recherche des états modifiés de conscience, qui portaient sur la respiration hyperventilée comme technique de libération émotionnelle intense et transformatrice.
Ce 7ème exercice, s’inspire de cette recherche et nous permet d’apaiser les tensions, le besoin de contrôle et le stress.
Cultiver la pensée divergente
C’est un exercice classique en psychologie expérimentale pour étudier la créativité : demander à quelqu’un d’imaginer de nouvelles fonctions pour un objet donné en sortant des idées préconçues.
En effet, la création a lieu quand l’imaginaire se met en connexion avec les contraintes du réel et pas seulement en laissant divaguer son esprit librement.
Dans les 3 derniers exercices de son recueil, Stella nous sort de notre zone de confort en nous demandant de changer notre regard sur les objets du quotidien, à envisager le monde qui nous entoure avec un regard changé et le recréer !
Pour conclure
On a longtemps pensé opposition cerveau droit / cerveau gauche comme :
- les personnes inventives et créatives utilisant davantage l’hémisphère droit de leur cerveau,
- de l’autre celles qui sont plus logiques et rationnelles et utiliseraient l’hémisphère gauche.
La réalité serait en fait beaucoup plus complexe : le côté droit du lobe frontal serait donc lié à un contrôle plus conscient de la créativité, quand une personne fait par exemple face à une situation inhabituelle. contrairement au côté gauche de l’hémisphère du cerveau, qui agirait plutôt en mode «pilotage automatique»
Mais il apparaît au regard des recherches récentes en neuro-sciences, que ceux qui ont un score de créativité beaucoup plus élevé sont ceux qui possèdent davantage de connexions entre les deux hémisphères !
Pour conclure, si je me suis personnellement beaucoup amusée au cours de ces exercices (ce qui n’est déjà pas rien !) j’ai aussi beaucoup appris sur moi-même et mes blocages créatifs !
En effet, en tant qu’artiste spécialisée dans les portraits plutôt hyperréalistes, je ressens souvent un malaise face à mon tableau blanc comme si l’absence de modèle, de guide à suivre ou à reproduire me paralysait !
J’ai appris à lâcher-prise, senti que la bascule opérait en ressentant un véritable apaisement émotionnel, une aisance corporelle, une liberté cognitive où mon imagination s’est activée, j’ai oublié le stress et j’ai pris du bon temps !
Il parait que c’est le signe d’une mobilisation de mon cerveau créatif !
Voilà, j’espère que mon article vous a donné envie de tenter l’expérience, allez découvrir ce formidable blog sur la pensée créative !
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